L’hypothèse d’un retour du service militaire obligatoire à partir de 18 ans suscite un large débat parmi les jeunes Français. Interrogés dans plusieurs lycées, beaucoup expriment leurs craintes face à une telle mesure, qui rappelle pour eux une époque révolue. Certains y voient une atteinte à leur liberté ou un risque réel pour leur sécurité.
Plusieurs adolescents redoutent l’idée d’être envoyés au front ou de devoir obéir sans possibilité de choix.
« C’est chaud, on serait de la chair à canon… »
— confie un élève de terminale à Paris.
Pour d’autres, cette proposition traduit un manque de compréhension du quotidien et des aspirations de la jeunesse, tournée vers les études, les voyages ou les débuts de carrière.
L’idée du service militaire obligatoire refait surface dans le contexte des tensions internationales et des discussions sur la défense nationale. Certains responsables politiques estiment qu’un tel dispositif renforcerait la cohésion du pays et l’esprit civique. D’autres y voient une solution archaïque et coûteuse, peu adaptée à la société actuelle.
Certains jeunes évoquent plutôt la possibilité d’un engagement volontaire. Le Service national universel (SNU), déjà testé dans plusieurs régions, est perçu comme une version modernisée et plus souple du service militaire, centrée sur la solidarité, la discipline et la citoyenneté sans contrainte armée.
« On veut apprendre à aider, pas à combattre »,
résume une lycéenne interrogée à Lyon.
Résumé auteur : Les jeunes Français expriment entre crainte et scepticisme leur sentiment face à un possible retour du service militaire, préférant des formes d’engagement civique volontaires.